Nota : les textes sont de Marie-France, sauf ceux en italique de jpy (màj : 24 décembre 2023)


0 - Gare MEUSE TGV - Dans le TGV INOUI n°2656


foto jpy


1 - Gare de l'EST


Cela aurait dû être « Paris d’Eau et de Feu », cela fut une déambulation au fil des rencontres avec quelques retrouvailles.

Le beau temps nous accompagné tout au long de cette journée qui débute gare de l’Est où nous retrouvons Michel notre guide.

Il est 10 heures 45, nous débutons notre journée par quelques rappels sur la gare construite en deux temps. La partie Ouest inaugurée en 1850 par le président Louis-Napoléon Bonaparte.

Devant les agrandissements successifs ; après Paris – Strasbourg, la ligne Paris – Mulhouse, l’Orient Express en 1883, puis le départ des troupes pour la Grande Guerre, les voies sont au nombre de seize, si bien qu’entre 1926 et 1931 la gare est dédoublée en construisant la partie à l’Est identique à celle de l’Ouest.

 

La gare, inscrite aux Monuments historiques depuis 1984 ; a longtemps était réputée la plus belle du monde, par son esthétisme et ses qualités techniques.

De style néo-classique avec une façade en pierre de taille ; les multiples ajouts apportés à la gare d'origine conservent ce style en façade, à l'exception de la grande halle transversale et de ses deux accès, rue d’Alsace et rue du Faubourg-Saint-Martin, qui sont de style Art-déco. La façade de l'aile Ouest (la plus ancienne) est éclairée par une demi-rosace, dotée d'une pendule flanquée des sculptures représentant la Seine et le Rhin de Jean-Louis Brian. Le pignon de ce hall est en bâtière avec motifs de bandes lombardes ; il est couronné d'une statue allégorique de la ville de Strasbourg, œuvre d'Henri Lemaire. Il s'agit d'un bâtiment symétrique dès sa construction, muni de deux pavillons sous toiture à croupes encadrant la demi-rosace, laquelle est disposée en retrait des pavillons, avec une colonnade de neuf arcades en acier en plein cintre au rez-de-chaussée. Les deux premiers niveaux des pavillons latéraux, ainsi que les percements derrière la colonnade, emploient l'arc en plein cintre ; les fenêtres du second niveau sont rectangulaires, avec un encadrement décoratif à arc bombé.

L'aile Est fut bâtie en 1931 sur le même modèle. Henry Frédéric Varenne sculpta les statues représentant la Marne et la Meuse entourant l'horloge, ainsi que celle allégorique de la ville de Verdun au sommet. 

 

La gare de l'Est avant le doublement en 1920 (16 voies)

1940 - La gare de l'Est après le doublement (30 voies)


En cours également la création d’une navette « CDG Express » pour relier l’aéroport Roissy - Charles de Gaulle en 2027. Travaux que nous essayons d’apercevoir du haut de l’escalier qui mène à la gare du Nord. 

 

Retour dans le hall Ouest pour voir la verrière ouvragée de style Art-Déco.

Dans le hall départ dit « d’Alsace », nous pouvons voir, scellée au sol, une plaque en laiton : « km 0 1849 » origine de la ligne paris-strasbourg. Administrativement, celle-ci ne commence qu'en gare de Noisy le Sec et est ainsi officiellement dénommée ligne de Noisy le Sec à Strasbourg ville et de Paris-Est à Mulhouse-Ville.

 

 

 


 

Avant de quitter la gare, arrêt devant peinture monumentale (5 x 12 mètres) réalisée en 1926, par le peintre américain Albert Herter, en souvenir de son fils Everit. 

 

Everit-Albert Herter, Sergeant First Class au 40th Engineer Regiment, mort le 13 juin 1918 près de Château-Thierry.


Le tableau nous présente en effet plusieurs soldats montant à bord d’un train. Sur le quai et aux fenêtres, ils sont nombreux à saluer leurs proches. Si on regarde attentivement chacune des scènes représentées, on peut y voir des couples qui se séparent, des parents saluant leurs fils ou encore des enfants embrassant leur père.

La scène n’est pas fidèle à l’Histoire : en effet lors du départ des soldats, les familles n’avaient pas accès aux quais et chacun partait dans ses habits de tous les jours, les uniformes n’étaient pas encore distribués. Cependant, le tableau témoigne de l’état d’esprit qui régnait au début de la guerre, un départ qui se faisait dans la détermination et dans la confiance. On pensait alors que le conflit n’allait pas durer et que tout le monde serait vite de retour à la maison. Personne n’imaginait que la guerre s’éterniserait pendant quatre années et que le bilan humain serait aussi lourd.

Au milieu de ces familles qui se séparent, deux personnages dénotent aux deux extrémités de la toile. Un homme et une femme apparaissent livides, le regard dans le vague, mains jointes ou tenant un bouquet. Il s’agit du peintre lui-même et de se femme, saluant la mémoire de leur fils, Everit.

Pour cette toile, Albert Herter reçut la Légion d’Honneur.


foto Christian


foto jpV


foto jpy


le Bunker de la gare de l'Est

Entre les voies 2 et 3 (cachées derrière une clôture de chantier) se situe l’entrée de l’abri souterrain, construit pour assurer la continuité du commandement et de la régulation du trafic sur toute la région Est. Il est commandé en d’avril 1939, pour protéger le personnel en cas de bombardement ou d’attaque aux gaz. Ironie de l’histoire il sera terminé en novembre 1941 par les allemands. Il est resté depuis en l’état ! Un projet de réhabilitation est en cours. Michel nous montre quelques photos sur sa tablette.

 


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2 - Maison de l'Architecture                                          ancien Couvent des Récollets


En sortant de la gare, nous entrons dans le cloître de l’ancien couvent des Récollets, datant du tout début du 17e. Devenu l’hospice des Incurable-Homme au 19e, puis l’hôpital militaire Saint-Martin, puis l’hôpital Villemin en 1913. Il verra son activité croître avec les deux conflits mondiaux et survivra encore pour la guerre d’Indochine et mêmes encore pendant les opérations d’Algérie. Vétuste, il fermera en 1968 et menacé de destruction, l’art et la culture le sauveront. Classé pour ses parties 18e (escalier, rampe, chapelle) en 1974. Il abritera une école d’architecture, puis un squat d’artiste. Repris par l’État en 1999 qui y implante une résidence para-hôtelière dédiée aux chercheurs et artistes avec des espaces de location pour des manifestations culturelles, les bureaux de l'ordre des architectes d’Île de France et la maison de l'architecture.


foto Christian


foto jpy


3 - Église saint Laurent


En sortant, petit pas de côté, pour aller voir notre première église de la journée, celle de saint Laurent. Nous pénétrons dans une nef dont l’élévation est du gothique, même si elle achevée au 17e (époque classique). À remarquer les clés de voûtes en pendentif (17e) sont historiées, dont une illustrant la martyre de saint Laurent (avec un grill).


foto Christian


foto jpV


foto jpy


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